Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Howdy / Kezako?

  • : Almost There
  • : "We're almost there and nowhere near it. All that matters is, we're going" - errements culinaires et pseudo-artistiques d'une dilletante à DC.
  • Contact

Recherche

12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 18:15
"Max's behaviour is consistent with Asperger's."

C'est ce qu'annonce le gentil Dr. Abbott aux parents du petit Max dans le dernier épisode de Parenthood, la nouvelle série avec Lauren Graham. Ce type de diagnostic semi-enigmatique m'a complètement desarsonnée les premières fois que je l'ai entendu, et j'ai mis un moment à comprendre la raison de cete tournure. Contrairement aux parents de Max, ma première réaction aurait été de demander confirmation au docteur: "vous voulez dire que Max a le syndrome d'Asperger?" - et au lieu d'une réponse assez tranchée de type oui ou non, l'enigme aurait continué, avec un commentaire évasif du même jus que le premier: "c'est possible, d'après l'examen qu'il vient de subir". De même que si le petit Max était en pleine forme, le commentaire ne serait pas un rassurant "tout va bien, il n'a rien!" mais: "les résultats des examens n'indiquent rien d'anormal". Je trouve que l'impact de ces deux types de formulations est fondamentalement différent sur un patient, surtout quand celui-ci est dans un cabinet médical, puisqu'a priori il ne se sent pas au meilleur de sa forme, quelle que soit ensuite la réalité clinique. Hélas, force est de constater que le système actuel pousse les medecins dans leurs retranchements, de sorte que l'objectif premier du médecin américain n'est pas de rassurer ou de soigner son patient, c'est d'abord d'éviter qu'un procès lui tombe sur dos. Imaginez, s'il annonce aux parents du petit Max que leur fils est atteint du syndrome d'Asperger, et qu'il s'avère finalement que le gamin était juste un peu bizarre? Ou s'il leur dit que leur fils n'a rien et qu'il s'avère ensuite qu'il était malade? Ces braves gens pourraient bien poursuivre le docteur en justice pour le préjudice causé par le faux diagnostic. Du coup, plus question de se mouiller, et quoi qu'il arrive ce sera "p'tet ben qu'oui ou p'tet ben qu'non". Et les patients n'ont qu'à venir avec leur décodeur... 
Partager cet article
Repost0

commentaires